Communiqué du Comité de défense sociale

25 avril 2008

Comité de défense sociale

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Liberté pour Gérard Jodar et les militants de l’USTKE !

Paris, le 25 avril 2008 – Le Comité de défense sociale proteste avec la plus grande fermeté contre la condamnation le 21 avril de Gérard Jodar et 22 autres militants de l’Union syndicale des travailleurs kanak et exploités (USTKE), le plus important syndicat en Nouvelle-Calédonie et qui est indépendantiste. Gérard Jodar, président de l’USTKE, a pris un an de prison, dont six mois ferme, pour « provocation directe à attroupement armé ». Ses 22 camarades ont pris de un à 12 mois ferme. En réalité, ce sont les militants de l’USTKE, dont Jodar est le président, qui ont subi une violente attaque des flics contre un piquet de grève chez Carsud, une filiale de Véolia, le 17 janvier dernier, faisant une vingtaine de blessés dont plusieurs grièvement atteints. Maintenant ce sont les victimes de la brutalité raciste des flics coloniaux qui se font emprisonner ! Nous exigeons la liberté pour Gérard Jodar et tous ses camarades, et leur amnistie complète.

Cette condamnation, sur fond de grandes manoeuvres capitalistes pour le contrôle du nickel de Nouvelle-Calédonie, montre une nouvelle fois que la raison d’être de la justice capitaliste, c’est de réprimer les travailleurs et les opprimés et maintenir par la force le système capitaliste d’exploitation. L’attaque policière contre le piquet de grève des syndicalistes, et maintenant la condamnation des travailleurs, représentent une menace directe contre l’ensemble de la classe ouvrière, en Nouvelle-Calédonie comme en France. L’ensemble du mouvement ouvrier, en particulier les syndicats en France, doit protester contre ces attaques et prendre la défense des militants de l’USTKE ! C’est la classe ouvrière qui a la puissance sociale pour stopper la production, les transports et les communications, et par là le flot des profits pour les capitalistes impérialistes français.

Ces attaques s’inscrivent de plus dans le cadre d’une reprise en mains générale contre les peuples directement opprimés par l’impérialisme français, de la collaboration renforcée avec les flics espagnols contre les nationalistes basques à la condamnation sans preuve du nationaliste corse Yvan Colonna. En tant qu’opposants intransigeants de toutes les formes d’oppression coloniale impérialiste française, nous sommes en faveur de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes françaises de Nouvelle-Calédonie et du Pacifique. Assurer l’émancipation du peuple kanak et une entente harmonieuse entre Kanak, Calédoniens et Océaniens ne pourra se faire qu’en liaison avec les luttes des prolétariats de la région, néo-zélandais, australien, japonais. Cette perspective, c’est celle du programme internationaliste, trotskyste, pour instaurer le socialisme dans tout le Pacifique. Liberté pour Gérard Jodar et les militants de l’USTKE condamnés !

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Le CDDS est une organisation de défense légale et sociale, non sectaire, se basant sur la lutte de classe et prenant fait et cause pour les intérêts de tous le travailleurs. Cet objectif est en accord avec les conceptions politiques de la Ligue trotskyste de France.